La liberté politique : essai de généalogie conceptuelle.
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Titre
La liberté politique : essai de généalogie conceptuelle.
4° de couverture :
Le concept de liberté possède aujourd'hui une ascendance bien établie qui, passant par les voies de la loi et du droit, montre comment s'est composée, au cours de l'âge moderne, une représentation de l'homme comme porteur naturel de droits dont la politique doit assurer le respect et la sûreté grâce à une législation stable et à des garanties constitutionnelles. Pourtant, cette ascendance qui est au cœur de la philosophie politique libérale contemporaine n'est sans doute pas la seule qu'on puisse assigner à la liberté moderne : on peut reconstituer à cette dernière une autre généalogie qui, passant par les concepts républicains de souveraineté et d'équité de la loi, suggère que les hommes ne sont libres que s'ils sont unis au sein d'institutions légitimes qui leur confèrent des droits réels en créant chez leurs concitoyens un authentique devoir de les respecter. Dans cette tradition, l'idée première est qu'il ne saurait exister de véritable liberté si les citoyens sont seulement dissuadés de se nuire, mais qu'il faut au contraire, pour qu'un homme agisse librement, qu'il jouisse d'une forme de reconnaissance universelle de légitimité de la part de ses concitoyens ; en d'autres termes, nous ne pouvons avoir de droits véritables et en jouir librement que si les hommes avec lesquels nous vivons possèdent les mêmes droits et ont pour cette raison un devoir de respecter les nôtres. En ce sens la "liberté sans la justice" serait bien, selon l'expression de Rousseau, une véritable contradiction.
4° de couverture :
Le concept de liberté possède aujourd'hui une ascendance bien établie qui, passant par les voies de la loi et du droit, montre comment s'est composée, au cours de l'âge moderne, une représentation de l'homme comme porteur naturel de droits dont la politique doit assurer le respect et la sûreté grâce à une législation stable et à des garanties constitutionnelles. Pourtant, cette ascendance qui est au cœur de la philosophie politique libérale contemporaine n'est sans doute pas la seule qu'on puisse assigner à la liberté moderne : on peut reconstituer à cette dernière une autre généalogie qui, passant par les concepts républicains de souveraineté et d'équité de la loi, suggère que les hommes ne sont libres que s'ils sont unis au sein d'institutions légitimes qui leur confèrent des droits réels en créant chez leurs concitoyens un authentique devoir de les respecter. Dans cette tradition, l'idée première est qu'il ne saurait exister de véritable liberté si les citoyens sont seulement dissuadés de se nuire, mais qu'il faut au contraire, pour qu'un homme agisse librement, qu'il jouisse d'une forme de reconnaissance universelle de légitimité de la part de ses concitoyens ; en d'autres termes, nous ne pouvons avoir de droits véritables et en jouir librement que si les hommes avec lesquels nous vivons possèdent les mêmes droits et ont pour cette raison un devoir de respecter les nôtres. En ce sens la "liberté sans la justice" serait bien, selon l'expression de Rousseau, une véritable contradiction.
Auteur
SPITZ, Jean-Fabien
Editeur
Paris, P.U.F. (Collection <i>Léviathan</i>)
Année
1995
Type
Monographie
Pages
509 p.
ISBN
978-2130471899
Mot-clé
Libertés politiques