Les mouvements de libre pensée en France pendant la Troisième République (1870-1940). [Thèse].
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Titre
Les mouvements de libre pensée en France pendant la Troisième République (1870-1940). [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris I, 1994.
Résumé de la thèse :
Les premières associations faisant référence à la libre pensée apparurent en France durant la Seconde République. Cependant, c'est en Belgique que les sociétés de libre pensée se créèrent pour la première fois sous une forme appelée à devenir classique, celle des sociétés d'enterrements civils. Réimplantées en France dès le début des années 1860, ces sociétés ne connurent leur plein épanouissement qu'après la victoire de la "République des républicains" et se multiplièrent jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. Pendant plus de trois décennies, la libre pensée se situe à la pointe du combat républicain et anticlérical, tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle locale. Elle fut illustrée par quelques-uns des plus grands du monde de la politique (Aristide Briand, Edouard Herriot, Marcel Sembat), des lettres (Anatole France, Victor Hugo), des sciences (Paul Bert, Marcelin Berthelot) et des arts (Francis Casadesus). La guerre sonna son déclin. Touchées par le départ des hommes, par l'union sacrée et par le rôle que les femmes jouèrent dans la société française durant les hostilités, les sociétés de libre pensée ne purent jamais, durant l'entre-deux-guerres reconquérir la place qu'elles avaient occupée dans la vie politique entre 1879 et 1914. Péniblement reconstituées durant les années 1920 et 1930, les sociétés de libre pensée durent se dissoudre à partir de 1940. La libre pensée, unie par son républicanisme et son anticléricalisme, était cependant divisée en matière de positions philosophiques et religieuses. A un courant déiste et spiritualiste, illustré par des noms comme ceux de Jules Simon, de Victor Hugo, s'opposa un courant athée et matérialiste dont l'importance grandit au fil des décennies. L'anticléricalisme lui-même revêtit des visages différents; l'anticléricalisme ferme mais courtois d'un Ferdinand Buisson ou d'un Gabriel Séailles contrastait avec les attaques grossières d'un Léo Taxil ou d'un André Lorulot. Ce sont probablement ces dernières qui ont valu à la libre pensée une image répulsive et dissuadé les historiens de s'intéresser à un courant de pensée ainsi dévalué et marginalisé. Cependant, la libre pensée a autant, si ce n'est plus que la franc-maçonnerie et la ligue des droits de l'homme contribué à donner à la république française son visage moderne, fondé sur la laïcité, la liberté de conscience, la. . .
Thèse de doctorat, Histoire, Paris I, 1994.
Résumé de la thèse :
Les premières associations faisant référence à la libre pensée apparurent en France durant la Seconde République. Cependant, c'est en Belgique que les sociétés de libre pensée se créèrent pour la première fois sous une forme appelée à devenir classique, celle des sociétés d'enterrements civils. Réimplantées en France dès le début des années 1860, ces sociétés ne connurent leur plein épanouissement qu'après la victoire de la "République des républicains" et se multiplièrent jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. Pendant plus de trois décennies, la libre pensée se situe à la pointe du combat républicain et anticlérical, tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle locale. Elle fut illustrée par quelques-uns des plus grands du monde de la politique (Aristide Briand, Edouard Herriot, Marcel Sembat), des lettres (Anatole France, Victor Hugo), des sciences (Paul Bert, Marcelin Berthelot) et des arts (Francis Casadesus). La guerre sonna son déclin. Touchées par le départ des hommes, par l'union sacrée et par le rôle que les femmes jouèrent dans la société française durant les hostilités, les sociétés de libre pensée ne purent jamais, durant l'entre-deux-guerres reconquérir la place qu'elles avaient occupée dans la vie politique entre 1879 et 1914. Péniblement reconstituées durant les années 1920 et 1930, les sociétés de libre pensée durent se dissoudre à partir de 1940. La libre pensée, unie par son républicanisme et son anticléricalisme, était cependant divisée en matière de positions philosophiques et religieuses. A un courant déiste et spiritualiste, illustré par des noms comme ceux de Jules Simon, de Victor Hugo, s'opposa un courant athée et matérialiste dont l'importance grandit au fil des décennies. L'anticléricalisme lui-même revêtit des visages différents; l'anticléricalisme ferme mais courtois d'un Ferdinand Buisson ou d'un Gabriel Séailles contrastait avec les attaques grossières d'un Léo Taxil ou d'un André Lorulot. Ce sont probablement ces dernières qui ont valu à la libre pensée une image répulsive et dissuadé les historiens de s'intéresser à un courant de pensée ainsi dévalué et marginalisé. Cependant, la libre pensée a autant, si ce n'est plus que la franc-maçonnerie et la ligue des droits de l'homme contribué à donner à la république française son visage moderne, fondé sur la laïcité, la liberté de conscience, la. . .
Auteur
LALOUETTE, Jacqueline
Editeur
Lille, A.N.R.T., 5 microfiches
Année
1994
Type
Thèse
Mot-clé
Libre pensée
Laïcité - Laïcisme
Histoire des idées politiques
Histoire des idées religieuses
Troisième République
Rationalisme
Liberté de conscience
Anticléricalisme
Laïcité - Laïcisme
Histoire des idées politiques
Histoire des idées religieuses
Troisième République
Rationalisme
Liberté de conscience
Anticléricalisme