La liberté dans l'œuvre de Crébillon fils. [Thèse].
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Titre
La liberté dans l'œuvre de Crébillon fils. [Thèse].
Thèse de doctorat, Littérature française, Dijon, 1995.
[Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, dit Crébillon fils (1707-1777)].
Résumé de la thèse :
L'œuvre de Crébillon fils présente le libertin comme un être faible tout entier dominé par ses passions et dont les écarts de conduite paraissent la manifestation d'un instinct que la société peut réprimer mais non bâillonner. Cet univers est celui d'une sensualité générale à laquelle les libertins pressent leurs conquêtes de s'abandonner sans contrainte. Or, il apparait que cette liberté sensuelle est illusoire et que chacun a besoin de justifier ses débordements. Il y a, dans les conquêtes libertines, une intention cruelle qui vise à étudier la liberté féminine à l'égard du désir et qui trouve son excuse dans une volonté affichée de faire des "expériences" philosophiques. Ce besoin de justification est le symptôme d'une culpabilité tenace. Faut-il que l'individu soit tenté quand il s'avère trop faible pour résister? Quelle est, des lors, l'exacte mesure de la liberté humaine? Le libertin est, de plus, un être en représentation qui est soumis aux jugements du "public" le "public" est tout-puissant et c'est pour protéger sa réputation, si nécessaire dans ce monde d'apparences que chacun est obligé de se masquer: ainsi des prudes et des dévots, ainsi du libertin lui-même, condamné à plaire toujours il n'est pas davantage de liberté politique que de liberté sociale. Les princes sont des tyrans qui exigent de leurs sujets une totale soumission afin que nul ne vienne mettre un obstacle à leurs aspirations, toutes aussi puissantes chez les princes qu'en les individus ordinaires. L'être libertin est un être en proie à la volonté effrénée de satisfaire ses passions, fut-ce en aliénant la liberté d'autrui, oubliant que ses passions mêmes l'enchainent.
Thèse de doctorat, Littérature française, Dijon, 1995.
[Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, dit Crébillon fils (1707-1777)].
Résumé de la thèse :
L'œuvre de Crébillon fils présente le libertin comme un être faible tout entier dominé par ses passions et dont les écarts de conduite paraissent la manifestation d'un instinct que la société peut réprimer mais non bâillonner. Cet univers est celui d'une sensualité générale à laquelle les libertins pressent leurs conquêtes de s'abandonner sans contrainte. Or, il apparait que cette liberté sensuelle est illusoire et que chacun a besoin de justifier ses débordements. Il y a, dans les conquêtes libertines, une intention cruelle qui vise à étudier la liberté féminine à l'égard du désir et qui trouve son excuse dans une volonté affichée de faire des "expériences" philosophiques. Ce besoin de justification est le symptôme d'une culpabilité tenace. Faut-il que l'individu soit tenté quand il s'avère trop faible pour résister? Quelle est, des lors, l'exacte mesure de la liberté humaine? Le libertin est, de plus, un être en représentation qui est soumis aux jugements du "public" le "public" est tout-puissant et c'est pour protéger sa réputation, si nécessaire dans ce monde d'apparences que chacun est obligé de se masquer: ainsi des prudes et des dévots, ainsi du libertin lui-même, condamné à plaire toujours il n'est pas davantage de liberté politique que de liberté sociale. Les princes sont des tyrans qui exigent de leurs sujets une totale soumission afin que nul ne vienne mettre un obstacle à leurs aspirations, toutes aussi puissantes chez les princes qu'en les individus ordinaires. L'être libertin est un être en proie à la volonté effrénée de satisfaire ses passions, fut-ce en aliénant la liberté d'autrui, oubliant que ses passions mêmes l'enchainent.
Auteur
CUYL-GANDIT, Elodie
Année
1995
Type
Thèse
Mot-clé
Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, dit Crébillon fils
Histoire des idées politiques
Histoire des idées sociales
Concept de liberté
XVIIIe
Histoire des idées politiques
Histoire des idées sociales
Concept de liberté
XVIIIe