Les revenants : les vivants et les morts dans la société médiévale.
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Titre
Les revenants : les vivants et les morts dans la société médiévale.
4° de couverture :
La croyance aux revenants semble de tous les temps ; elle a pourtant aussi son histoire. Que signifiait au Moyen Âge cette « croyance » et comment la saisir ? Les dix siècles qui vont de l'Antiquité tardive à la veille de la Renaissance ont vu se succéder et se combiner les vieilles croyances païennes et les rituels lentement christianisés. Ils sont contenus dans la notion de <i>memoria</i>, de « mémoire des morts », faite de liturgie, de larmes et de prières ; une mémoire en réalité destinée à aider la séparation des vivants et du défunt, à régler le fonctionnement social de l'oubli. Les revenants médiévaux, c'étaient les rares morts qui, obstinément, pendant une durée assez brève, tenaient en échec le fonctionnement réglé de la <i>memoria</i> chrétienne, faisant obstacle au déroulement nécessaire du « travail du deuil ». Revenants pitoyables ou terrifiants, le plus souvent solitaires, surgissant de leur tombe pour hanter la conscience des proches et des parents, coupable ou douloureuse. On saisit immédiatement l'ampleur des problèmes que fait surgir l'analyse rigoureuse de cette moisson de textes et d'images qui racontent l'apparition des morts, et où le spirituel se mêle au corporel, l'individuel au collectif, la personne à la parenté, le jour à la nuit, le merveilleux à l'ordre social. Ce livre ouvre à l'histoire sociale un secteur nouveau : la science des rêves.
4° de couverture :
La croyance aux revenants semble de tous les temps ; elle a pourtant aussi son histoire. Que signifiait au Moyen Âge cette « croyance » et comment la saisir ? Les dix siècles qui vont de l'Antiquité tardive à la veille de la Renaissance ont vu se succéder et se combiner les vieilles croyances païennes et les rituels lentement christianisés. Ils sont contenus dans la notion de <i>memoria</i>, de « mémoire des morts », faite de liturgie, de larmes et de prières ; une mémoire en réalité destinée à aider la séparation des vivants et du défunt, à régler le fonctionnement social de l'oubli. Les revenants médiévaux, c'étaient les rares morts qui, obstinément, pendant une durée assez brève, tenaient en échec le fonctionnement réglé de la <i>memoria</i> chrétienne, faisant obstacle au déroulement nécessaire du « travail du deuil ». Revenants pitoyables ou terrifiants, le plus souvent solitaires, surgissant de leur tombe pour hanter la conscience des proches et des parents, coupable ou douloureuse. On saisit immédiatement l'ampleur des problèmes que fait surgir l'analyse rigoureuse de cette moisson de textes et d'images qui racontent l'apparition des morts, et où le spirituel se mêle au corporel, l'individuel au collectif, la personne à la parenté, le jour à la nuit, le merveilleux à l'ordre social. Ce livre ouvre à l'histoire sociale un secteur nouveau : la science des rêves.
Auteur
SCHMITT, Jean-Claude
Editeur
Paris, Gallimard (Collection <i>Bibliothèque des histoires</i>)
Année
1994
Type
Monographie
Pages
306 p.
ISBN
978-2070736577
Mot-clé
Revenants
Mort - Décès
Histoire sociale
Histoire des mentalités
Mort - Décès
Histoire sociale
Histoire des mentalités