L'image du juif en France du Nord et en Angleterre, du XIIe au XVe siècle. [Thèse].
Item
Titre
L'image du juif en France du Nord et en Angleterre, du XIIe au XVe siècle. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1994, 3 volumes.
Résumé de la thèse :
L'imaginaire du juif en France du nord et en Angleterre, aussi bien dans les textes que dans les représentations figurées, s'articule entre le douzième et le quinzième siècle autour de deux figures principales : le meurtrier du Christ et l'infidèle. La responsabilité des juifs dans la crucifixion du christ est sans cesse réaffirmée, réactualisée dans les accusations de meurtre d'enfants chrétiens qui apparaissent en Angleterre et en France dans la seconde moitié du douzième siècle, puis, à partir du milieu du treizième siècle, dans des accusations de profanation d'hostie, en particulier lors du miracle des billettes de 1290. Au fur et à mesure que se développe la dévotion au Christ souffrant, le juif est peint de plus en plus comme le bourreau du christ, prenant vie sur la scène des mystères de la passion de la fin du Moyen Age. En tant que non-chrétien, représentant de l'ancienne loi, le juif est conçu comme l'enfant de la synagogue, source permanente de blasphème au sein d'une société chrétienne. Il devient une figure emblématique de l'infidélité, de préférence au musulman, mais ne semble pas avoir été perçu comme un réel danger d'apostasie ou d'hérésie. Les associations entre le juif et le diable demeurent limitées, même si certains attributs iconographiques du juif puisent dans l'iconographie diabolique. L'étude des déformations physiques et des écarts vestimentaires (les signes distinctifs et les couvre-chefs) dans les représentations figurées confirme l'absence de portrait type du juif.
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1994, 3 volumes.
Résumé de la thèse :
L'imaginaire du juif en France du nord et en Angleterre, aussi bien dans les textes que dans les représentations figurées, s'articule entre le douzième et le quinzième siècle autour de deux figures principales : le meurtrier du Christ et l'infidèle. La responsabilité des juifs dans la crucifixion du christ est sans cesse réaffirmée, réactualisée dans les accusations de meurtre d'enfants chrétiens qui apparaissent en Angleterre et en France dans la seconde moitié du douzième siècle, puis, à partir du milieu du treizième siècle, dans des accusations de profanation d'hostie, en particulier lors du miracle des billettes de 1290. Au fur et à mesure que se développe la dévotion au Christ souffrant, le juif est peint de plus en plus comme le bourreau du christ, prenant vie sur la scène des mystères de la passion de la fin du Moyen Age. En tant que non-chrétien, représentant de l'ancienne loi, le juif est conçu comme l'enfant de la synagogue, source permanente de blasphème au sein d'une société chrétienne. Il devient une figure emblématique de l'infidélité, de préférence au musulman, mais ne semble pas avoir été perçu comme un réel danger d'apostasie ou d'hérésie. Les associations entre le juif et le diable demeurent limitées, même si certains attributs iconographiques du juif puisent dans l'iconographie diabolique. L'étude des déformations physiques et des écarts vestimentaires (les signes distinctifs et les couvre-chefs) dans les représentations figurées confirme l'absence de portrait type du juif.
Auteur
SANSY, Danièle
Editeur
Lille, A.N.R.T., 4 microfiches
Année
1994
Type
Thèse
Mot-clé
Juifs
Communautés juives
Angleterre
Histoire de la littérature
Histoire de l'art
Blasphème
XIIe, XIIIe, XIVe, XVe
Communautés juives
Angleterre
Histoire de la littérature
Histoire de l'art
Blasphème
XIIe, XIIIe, XIVe, XVe