Thomas Babington Macaulay et la Révolution française : la pensée libérale whig en débat. [Thèse].
Item
Titre
Thomas Babington Macaulay et la Révolution française : la pensée libérale whig en débat. [Thèse].
Thèse de doctorat, Études anglophones, Paris III, 2014.
Résumé de la thèse :
Le « père de l'histoire whig » Thomas Babington Macaulay a été dès son vivant, et après sa mort, traduit dans nombre de pays, en Europe (Allemagne, France, Pays-Bas), comme hors des frontières européennes (Mexique). Incarnant à partir de la fin du XIXe siècle une histoire libérale progressiste et surtout non scientifique, attaquée par les historiens « professionnels », il n'en demeure pas moins très présent dans les manuels scolaires et universitaires jusqu'après la Seconde Guerre mondiale voire jusque dans les discours politiques contemporains. En 1931, puis en 1944, Herbert Butterfield tente de définir son interprétation de l'histoire. Ce dernier veut démontrer comment action politique et vision de l'histoire whigs incarnent un modèle, pragmatique, réformiste, à l'antithèse du modèle révolutionnaire français, qui explique l'exceptionnelle stabilité politique anglaise, britannique voire impériale du Royaume-Uni, depuis la Glorieuse Révolution. Dès lors les successeurs de Butterfield, en premier lieu J. G. A. Pocock et John Burrow, éclairent cette tradition libérale whig, devenue nationale, bientôt synonyme d'interprétation burkéenne de l'histoire. Pourtant, en s'appuyant sur le dialogue entre libéraux britanniques (whigs comme Millar, Mackintosh, utilitaristes comme les Mill, père et fils) et libéraux français (comme Constant, Guizot et Tocqueville), illustrant par ailleurs les riches échanges entre Royaume-Uni et France au XIXe siècle – avant que l’œuvre de Macaulay ne soit que très épisodiquement traduite et commentée au XXe siècle en France –, et sur une étude minutieuse des écrits de Macaulay portant sur la Révolution française, cette thèse entend démontrer qu'au-delà de la division politique du parti whig lors de la période révolutionnaire, l'histoire whig de Macaulay incarne une pensée politique, une interprétation des révolutions anglaises et françaises et une philosophie libérale de l'histoire nouvelles rompant avec Hume et avec Burke. En mettant au cœur de l'histoire l'émancipation politique et religieuse des individus, Macaulay défend la démocratisation et la laïcisation des sociétés et illustre une histoire libérale post-Révolutionnaire, un nouveau paradigme whig, qui ne peuvent être qualifiés de conservateurs ni de contre-Révolutionnaires.
[Thomas Babington Macaulay (1800-1859)].
Thèse de doctorat, Études anglophones, Paris III, 2014.
Résumé de la thèse :
Le « père de l'histoire whig » Thomas Babington Macaulay a été dès son vivant, et après sa mort, traduit dans nombre de pays, en Europe (Allemagne, France, Pays-Bas), comme hors des frontières européennes (Mexique). Incarnant à partir de la fin du XIXe siècle une histoire libérale progressiste et surtout non scientifique, attaquée par les historiens « professionnels », il n'en demeure pas moins très présent dans les manuels scolaires et universitaires jusqu'après la Seconde Guerre mondiale voire jusque dans les discours politiques contemporains. En 1931, puis en 1944, Herbert Butterfield tente de définir son interprétation de l'histoire. Ce dernier veut démontrer comment action politique et vision de l'histoire whigs incarnent un modèle, pragmatique, réformiste, à l'antithèse du modèle révolutionnaire français, qui explique l'exceptionnelle stabilité politique anglaise, britannique voire impériale du Royaume-Uni, depuis la Glorieuse Révolution. Dès lors les successeurs de Butterfield, en premier lieu J. G. A. Pocock et John Burrow, éclairent cette tradition libérale whig, devenue nationale, bientôt synonyme d'interprétation burkéenne de l'histoire. Pourtant, en s'appuyant sur le dialogue entre libéraux britanniques (whigs comme Millar, Mackintosh, utilitaristes comme les Mill, père et fils) et libéraux français (comme Constant, Guizot et Tocqueville), illustrant par ailleurs les riches échanges entre Royaume-Uni et France au XIXe siècle – avant que l’œuvre de Macaulay ne soit que très épisodiquement traduite et commentée au XXe siècle en France –, et sur une étude minutieuse des écrits de Macaulay portant sur la Révolution française, cette thèse entend démontrer qu'au-delà de la division politique du parti whig lors de la période révolutionnaire, l'histoire whig de Macaulay incarne une pensée politique, une interprétation des révolutions anglaises et françaises et une philosophie libérale de l'histoire nouvelles rompant avec Hume et avec Burke. En mettant au cœur de l'histoire l'émancipation politique et religieuse des individus, Macaulay défend la démocratisation et la laïcisation des sociétés et illustre une histoire libérale post-Révolutionnaire, un nouveau paradigme whig, qui ne peuvent être qualifiés de conservateurs ni de contre-Révolutionnaires.
[Thomas Babington Macaulay (1800-1859)].
Auteur
ATTUEL-HALLADE, Aude
Année
2014
Type
Thèse
Mot-clé
Thomas Babington Macaulay
Histoire des idées politiques
Angleterre
Libéralisme
Historiographie
Philosophie de l'histoire
Whig (parti politique)
Révolution française
XVIIIe, XIXe
Histoire des idées politiques
Angleterre
Libéralisme
Historiographie
Philosophie de l'histoire
Whig (parti politique)
Révolution française
XVIIIe, XIXe