Enquête sur le procès du Roi Louis XVI.
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Titre
Enquête sur le procès du Roi Louis XVI.
Présentation de l'ouvrage :
"Qu'on lui coupe le cou, le procès viendra après", s'écrie la Reine de cœur en montrant du doigt sa victime, dans le chef-d'œuvre de Lewis Carroll, <i>Alice au Pays des Merveilles</i>." "Ici, nous sommes tous fous !" lui répond en écho le Chat du Cheshire. C'est ce qu'illustre la couverture de ce livre, et ce que rappellent les exergues en tête de l'Introduction et des Chapitres. Quand on s'astreint, comme Paul et Pierrette Girault de Coursac, à chercher dans les divers dépôts d'archives les clefs du procès de Louis XVI, on retrouve la même impression d'absurdité, de "nonsense", de cauchemar pour tout dire, les Jacobins de la Convention jouant le rôle de la Reine de cœur, la Commune et son terrible maire Petion, celui du Chat si habile à tendre des pièges à la pauvre Alice. Mais l'absurdité n'a pas cessé il y a deux cents ans, elle s'est perpétuée. Les historiens héritiers spirituels des "Grands Ancêtres" ont toujours voulu, avec Robespierre, un Louis XVI "coupable " ou la République n'est point "absoute ". Et les historiens héritiers des princes et des émigrés ont toujours voulu un Louis XVI d'accord en secret avec ses frères, pour légitimer leur conduite. Car s'il ne l'est pas, dira Calonne leur conseiller, si ses actes publics expriment bien sa volonté, "les princes et nous avons cru devoir lui désobéir, nous sommes donc tous des rebelles". Il fallait donc sortir du pays du "nonsense" et de celui du Miroir, et poser les bonnes questions : - que sont devenus les témoins ? Pourquoi si peu d'écrits du Roi lui-même dans les pièces du procès ? Quels papiers contenait l'Armoire de fer ? Le Roi connaissait-il, approuvait-il la correspondance de Marie-Antoinette avec les souverains étrangers ? Etc. Il fallait ouvrir les dossiers oubliés depuis si longtemps, non seulement aux Archives nationales et aux Archives des Affaires étrangères à Paris, mais aussi aux Archives départementales du Loiret à Orléans, aux Archives d'État d'Autriche à Vienne, aux Archives d'État de Prusse à Merseburg, aux Archives royales de Suède à Stockholm, au Public Record Office à Londres. Il fallait chercher la vérité sans passion autre que celle de la vérité, sans motif politique, sans avoir peur d'être gêné ou déçu. Il a fallu quatre mois aux juges de Louis XVI pour préparer l'acte énonciatif de ses "crimes". Il a fallu deux cents ans aux historiens pour essayer de justifier ce sacrifice humain, la mise à mort d'un innocent. Il a été accordé onze jours à Louis XVI et à ses trois avocats pour préparer sa défense. Dix ans, c'est le délai qui a été nécessaire pour mener à bien l'Enquête sur le Procès du Roi, et en faire une nouvelle édition, revue, corrigée augmentée et complétée.
Présentation de l'ouvrage :
"Qu'on lui coupe le cou, le procès viendra après", s'écrie la Reine de cœur en montrant du doigt sa victime, dans le chef-d'œuvre de Lewis Carroll, <i>Alice au Pays des Merveilles</i>." "Ici, nous sommes tous fous !" lui répond en écho le Chat du Cheshire. C'est ce qu'illustre la couverture de ce livre, et ce que rappellent les exergues en tête de l'Introduction et des Chapitres. Quand on s'astreint, comme Paul et Pierrette Girault de Coursac, à chercher dans les divers dépôts d'archives les clefs du procès de Louis XVI, on retrouve la même impression d'absurdité, de "nonsense", de cauchemar pour tout dire, les Jacobins de la Convention jouant le rôle de la Reine de cœur, la Commune et son terrible maire Petion, celui du Chat si habile à tendre des pièges à la pauvre Alice. Mais l'absurdité n'a pas cessé il y a deux cents ans, elle s'est perpétuée. Les historiens héritiers spirituels des "Grands Ancêtres" ont toujours voulu, avec Robespierre, un Louis XVI "coupable " ou la République n'est point "absoute ". Et les historiens héritiers des princes et des émigrés ont toujours voulu un Louis XVI d'accord en secret avec ses frères, pour légitimer leur conduite. Car s'il ne l'est pas, dira Calonne leur conseiller, si ses actes publics expriment bien sa volonté, "les princes et nous avons cru devoir lui désobéir, nous sommes donc tous des rebelles". Il fallait donc sortir du pays du "nonsense" et de celui du Miroir, et poser les bonnes questions : - que sont devenus les témoins ? Pourquoi si peu d'écrits du Roi lui-même dans les pièces du procès ? Quels papiers contenait l'Armoire de fer ? Le Roi connaissait-il, approuvait-il la correspondance de Marie-Antoinette avec les souverains étrangers ? Etc. Il fallait ouvrir les dossiers oubliés depuis si longtemps, non seulement aux Archives nationales et aux Archives des Affaires étrangères à Paris, mais aussi aux Archives départementales du Loiret à Orléans, aux Archives d'État d'Autriche à Vienne, aux Archives d'État de Prusse à Merseburg, aux Archives royales de Suède à Stockholm, au Public Record Office à Londres. Il fallait chercher la vérité sans passion autre que celle de la vérité, sans motif politique, sans avoir peur d'être gêné ou déçu. Il a fallu quatre mois aux juges de Louis XVI pour préparer l'acte énonciatif de ses "crimes". Il a fallu deux cents ans aux historiens pour essayer de justifier ce sacrifice humain, la mise à mort d'un innocent. Il a été accordé onze jours à Louis XVI et à ses trois avocats pour préparer sa défense. Dix ans, c'est le délai qui a été nécessaire pour mener à bien l'Enquête sur le Procès du Roi, et en faire une nouvelle édition, revue, corrigée augmentée et complétée.
Auteur
GIRAULT de COURSAC, Paul et Pierrette
Editeur
Paris, Éditions François-Xavier de Guibert
Année
1992
Type
Monographie
Pages
727 p.
Mot-clé
Procès de Louis XVI (1792-1793)
Révolution française
XVIIIe
Révolution française
XVIIIe