Démocratie et vie municipale en Languedoc (milieu du XVIIIe-début du XIXe siècle). [Thèse].
Item
Titre
Démocratie et vie municipale en Languedoc (milieu du XVIIIe-début du XIXe siècle). [Thèse].
Thèse de doctorat d'État, Lettres, Toulouse II, 1991
Résumé de la thèse :
Le Languedoc connaissait au dix-huitième siècle une importante vie municipale dans un cadre provincial. La tradition d'une relative démocratie villageoise, les aspirations de la petite et moyenne bourgeoisie urbaine, s'y heurtaient à de fortes tendances oligarchiques, favorisées par la désagrégation des solidarités communautaires et par la politique de la monarchie administrative relayée par les états provinciaux. La Révolution, en supprimant les hiérarchies et en instituant l'élection, rendit plus souple l'adaptation de la représentation aux mutations sociales. Elle n'enlevait rien aux attributions traditionnelles des municipalités et élargissait leur sphère d'intervention comme relais du pouvoir central. Cependant, la permanence des aliénations économiques, sociales, culturelles, limita l'élargissement de la classe dirigeante locale, tandis que se développait une contradiction entre affirmation de la souveraineté nationale et manifestation d'un communalisme marque par l'esprit de localité. Malgré le poids croissant des interventions étatiques, la dynamique révolutionnaire interdit jusqu'à l'an II de remettre en cause le principe d'un pouvoir municipal associant exécution et délibération. À partir de l'an III, au contraire, se développa une centralisation qui privilégiait nettement l'exécution. La disparition de la province, condamnée en 1789 par son archaïsme autant que par le développement de l'idéologie nationale, a favorise cette évolution.
Thèse de doctorat d'État, Lettres, Toulouse II, 1991
Résumé de la thèse :
Le Languedoc connaissait au dix-huitième siècle une importante vie municipale dans un cadre provincial. La tradition d'une relative démocratie villageoise, les aspirations de la petite et moyenne bourgeoisie urbaine, s'y heurtaient à de fortes tendances oligarchiques, favorisées par la désagrégation des solidarités communautaires et par la politique de la monarchie administrative relayée par les états provinciaux. La Révolution, en supprimant les hiérarchies et en instituant l'élection, rendit plus souple l'adaptation de la représentation aux mutations sociales. Elle n'enlevait rien aux attributions traditionnelles des municipalités et élargissait leur sphère d'intervention comme relais du pouvoir central. Cependant, la permanence des aliénations économiques, sociales, culturelles, limita l'élargissement de la classe dirigeante locale, tandis que se développait une contradiction entre affirmation de la souveraineté nationale et manifestation d'un communalisme marque par l'esprit de localité. Malgré le poids croissant des interventions étatiques, la dynamique révolutionnaire interdit jusqu'à l'an II de remettre en cause le principe d'un pouvoir municipal associant exécution et délibération. À partir de l'an III, au contraire, se développa une centralisation qui privilégiait nettement l'exécution. La disparition de la province, condamnée en 1789 par son archaïsme autant que par le développement de l'idéologie nationale, a favorise cette évolution.
Auteur
FOURNIER, Georges
Editeur
Lille, A.N.R.T., 4 microfiches
Année
1992
Type
Thèse
Mot-clé
Démocratie
Vie municipale
Administration communale et municipale
Languedoc
Révolution française
Histoire politique
XVIIIe, XIXe
Vie municipale
Administration communale et municipale
Languedoc
Révolution française
Histoire politique
XVIIIe, XIXe