Un département exemplaire : grandeur et misères de la réforme carcérale en Seine-et-Oise, de 1870 à 1914. [Thèse].
Item
Titre
Un département exemplaire : grandeur et misères de la réforme carcérale en Seine-et-Oise, de 1870 à 1914. [Thèse].
Thèse de doctorat, Paris VII, 1993.
Résumé de la thèse :
En 1875, lorsque les députes votèrent la loi sur l'emprisonnement cellulaire dans les maisons de courtes peines, ils pensaient mettre un frein aux progrès de la récidive. En isolant le condamne primaire, on espérait le conduire sur la voie du repentir, tandis qu'on livrait le malfaiteur incorrigible aux affres d'une solitude prolongée. La Seine-et-Oise fut l'un des rares départements où les responsables œuvrèrent avec ardeur pour mettre en place le système cellulaire et instaurer une véritable politique d'hygiène. Mais les prisons étaient surpeuplées : la loi fut un échec : de son côté, l'État décida de chasser les industriels des centrales. A Poissy, l'entreprise générale connaissait une lente agonie. La mise en régie n'apporta qu'une solution incomplète au problème : faute de débouchés économiques, l'État réalisa de maigres bénéfices dans ce monde clos, où l'arbitraire et la violence étaient de règle, comment détenus et gardiens parvenaient-ils a coexister ? Les premiers usèrent de mille ruses pour affirmer leur volonté, tandis que les seconds démissionnaient. Devant un constat aussi douloureux, ce fut a l'extérieur des murs de la prison que les membres de l'administration cherchèrent une solution ; les lois sur la libération conditionnelle et le sursis marquèrent un progrès indéniable. Mais puisqu'il était enfin permis de laisser les "bons" coupables en liberté, fallait-il poursuivre les travaux de restauration entrepris dans les prisons ? Si un semblant d'hygiène était maintenu en Seine-et-Oise, ailleurs la situation était pire.
Thèse de doctorat, Paris VII, 1993.
Résumé de la thèse :
En 1875, lorsque les députes votèrent la loi sur l'emprisonnement cellulaire dans les maisons de courtes peines, ils pensaient mettre un frein aux progrès de la récidive. En isolant le condamne primaire, on espérait le conduire sur la voie du repentir, tandis qu'on livrait le malfaiteur incorrigible aux affres d'une solitude prolongée. La Seine-et-Oise fut l'un des rares départements où les responsables œuvrèrent avec ardeur pour mettre en place le système cellulaire et instaurer une véritable politique d'hygiène. Mais les prisons étaient surpeuplées : la loi fut un échec : de son côté, l'État décida de chasser les industriels des centrales. A Poissy, l'entreprise générale connaissait une lente agonie. La mise en régie n'apporta qu'une solution incomplète au problème : faute de débouchés économiques, l'État réalisa de maigres bénéfices dans ce monde clos, où l'arbitraire et la violence étaient de règle, comment détenus et gardiens parvenaient-ils a coexister ? Les premiers usèrent de mille ruses pour affirmer leur volonté, tandis que les seconds démissionnaient. Devant un constat aussi douloureux, ce fut a l'extérieur des murs de la prison que les membres de l'administration cherchèrent une solution ; les lois sur la libération conditionnelle et le sursis marquèrent un progrès indéniable. Mais puisqu'il était enfin permis de laisser les "bons" coupables en liberté, fallait-il poursuivre les travaux de restauration entrepris dans les prisons ? Si un semblant d'hygiène était maintenu en Seine-et-Oise, ailleurs la situation était pire.
Auteur
DEPAMBOUR, Claire
Année
1993
Type
Thèse
Mot-clé
Seine-et-Oise (département)
Prisons - Prisonniers
Réformes carcérales
Île-de-France
XIXe - XXe
Prisons - Prisonniers
Réformes carcérales
Île-de-France
XIXe - XXe