Qui est le propriétaire de l’or du Rhin ? La Tétralogie de Richard Wagner à la lumière du droit des biens
Item
Titre
Qui est le propriétaire de l’or du Rhin ? La Tétralogie de Richard Wagner à la lumière du droit des biens
Auteur
LEROY-RINGUET, Jérémie
Résumé
L’opéra offre d’innombrables situations factuelles que le juriste peut qualifier. C’est le pénaliste qui a le plus de travail tant les meurtres et les viols y sont répandus. Il existe ainsi une étude de L’Anneau du Nibelung sous l’angle du droit pénal allemand. Mais l’œuvre de Wagner, auteur des livrets aussi bien que de la musique de ses opéras, a également été mise en perspective avec le droit des obligations. Le droit des biens est souvent à la croisée de ces deux domaines. Le vol et l’incendie volontaire qui encerclent la Tétralogie sont des infractions pénales ayant des incidences sur les biens d’autrui. Quant aux contrats, ils créent parfois des rapports de propriété. L’appropriation de l’or par Alberich (I) ainsi que les transferts de possession successifs (II) peuvent ainsi être analysés à l’aune du droit patrimonial.
Au début de L’Or du Rhin, l’ondine Flosshilde explique à Alberich que le Rhin a confié à ses filles la garde de son or pour que nul « ne l’arrache aux flots ». Sa sœur Woglinde ajoute que seul celui qui renoncera à l’amour conquerra le pouvoir de transformer l’or en anneau. Alberich s’empare donc de l’or, annonce renoncer à l’amour pour forger l’anneau et Flosshilde crie au « voleur » (« haltet den Räuber ! »).
Tout le monde n’est pas d’accord avec l’invective de la benjamine du Rhin. Le professeur Nicolas Jeandin pense en effet qu’il n’y a pas vol mais légitime appropriation de l’or par Alberich car il a renié l’amour et « seul le fait de renier l’amour légitime l’appropriation de l’or »…
Au début de L’Or du Rhin, l’ondine Flosshilde explique à Alberich que le Rhin a confié à ses filles la garde de son or pour que nul « ne l’arrache aux flots ». Sa sœur Woglinde ajoute que seul celui qui renoncera à l’amour conquerra le pouvoir de transformer l’or en anneau. Alberich s’empare donc de l’or, annonce renoncer à l’amour pour forger l’anneau et Flosshilde crie au « voleur » (« haltet den Räuber ! »).
Tout le monde n’est pas d’accord avec l’invective de la benjamine du Rhin. Le professeur Nicolas Jeandin pense en effet qu’il n’y a pas vol mais légitime appropriation de l’or par Alberich car il a renié l’amour et « seul le fait de renier l’amour légitime l’appropriation de l’or »…
Editeur
LGDJ
Année
2018
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Titre court
Numéro
n°2
Pages
pp. 305-314
Mot-clé
978 2 275 05606 8
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2018-1-page-305.htm