Variations autour de l’équité à partir de l’œuvre de Victor Hugo
Item
Titre
Variations autour de l’équité à partir de l’œuvre de Victor Hugo
Auteur
MAS, Denys
Résumé
Nous sommes en l’an 1793. Deux hommes discutent au fond d’un cachot. L’année sanglante leur apparaît extraordinaire. Elle serait riche des promesses d’une aube nouvelle. Sous un échafaud de barbarie se construirait un temple de la civilisation. L’un pense que la balance en sera le symbole, l’autre que son emblème en sera la lyre. Qu’y a-t-il donc au-dessus de la justice, interpelle le premier. L’équité répond le second. L’équilibre des choses ne suffit plus aux temps nouveaux. À l’heure de l’avènement de l’humanité, l’amitié entre les hommes se révèle dérisoire. Il leur faut découvrir la fraternité :
« […] Je voudrais dans le blé ne sarcler que l’ivraie ; / Je préfère à la foudre un rayon dans le ciel ; / Pour moi la plaie est mal guérie avec du fiel, / Et la fraternité c’est la grande justice. / C’est à qui détruira ; j’aime mieux qu’on bâtisse. / Pour moi la charité vaut toutes les vertus ; / Ceux que puissants on blesse, on les panse abattus ; / La pitié dans l’abîme où l’on souffre m’entraîne, Et j’ai cette servante adorable pour reine ; / Je tâche de comprendre afin de pardonner ; Je veux qu’on examine avant d’exterminer […] ».
L’amour, c’est l’amour qui doit désormais unir les hommes :
« […] Oh ! si l’homme pouvait écouter la géhenne, / Si l’on savait la langue obscure des enfers, / De cette profondeur pleine du bruit des fers, / De ce chaos hurlant d’affreuses destinées, / De tous ces pauvres cœurs, de ces bouches damnées, / De ces pleurs, de ces maux sans fin, de ces courroux, / On entendrait sortir ce chant sombre : Aimons-nous …
« […] Je voudrais dans le blé ne sarcler que l’ivraie ; / Je préfère à la foudre un rayon dans le ciel ; / Pour moi la plaie est mal guérie avec du fiel, / Et la fraternité c’est la grande justice. / C’est à qui détruira ; j’aime mieux qu’on bâtisse. / Pour moi la charité vaut toutes les vertus ; / Ceux que puissants on blesse, on les panse abattus ; / La pitié dans l’abîme où l’on souffre m’entraîne, Et j’ai cette servante adorable pour reine ; / Je tâche de comprendre afin de pardonner ; Je veux qu’on examine avant d’exterminer […] ».
L’amour, c’est l’amour qui doit désormais unir les hommes :
« […] Oh ! si l’homme pouvait écouter la géhenne, / Si l’on savait la langue obscure des enfers, / De cette profondeur pleine du bruit des fers, / De ce chaos hurlant d’affreuses destinées, / De tous ces pauvres cœurs, de ces bouches damnées, / De ces pleurs, de ces maux sans fin, de ces courroux, / On entendrait sortir ce chant sombre : Aimons-nous …
Editeur
LGDJ
Année
2018
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°2
Pages
pp. 51-61
ISBN
978 2 275 05606 8
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2018-1-page-51.htm