Le procès d’Emma Bovary
Item
Titre
Le procès d’Emma Bovary
Auteur
PIERRAT, Emmanuel
Résumé
S’il est une année emblématique dans l’histoire de la censure, c’est bien celle de 1857, avec ses trois victimes célèbres : Flaubert, en janvier, Baudelaire, durant l’été, et Sue, en fin d’année, poursuivis par un même homme, Ernest Pinard, s’appuyant sur un système de censure alors à son apogée.
Les circonstances sont probablement inédites dans les annales de l’histoire de la littérature, du moins concernant des auteurs et des œuvres de cette importance.
Qui sont, en 1857, ces pauvres auteurs victimes des foudres d’un très scrupuleux gardien des bonnes mœurs, de notoriété bien inégale ? Flaubert et Baudelaire viennent de publier ces chefs-d’œuvre, appelés à rejoindre le pinacle des productions humaines. S’ils ont tous deux, déjà, une conscience plus ou moins aiguë de leur génie, le public ne les connaît pas.
Avec Madame Bovary, Gustave Flaubert publie son premier roman. Baudelaire, quant à lui, ne s’est jusque-là guère illustré qu’au sein des petits cénacles littéraires qu’il fréquente à Paris, lorsque paraît le recueil de poèmes Les Fleurs du mal.
Eugène Sue, enfin, vient d’achever les deux derniers tomes de son œuvre monumentale, Les Mystères du Peuple, sous-titré Histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges. À l’inverse des deux autres, l’entreprise, commencée neuf ans plus tôt et publiée en feuilleton, est largement reconnue et remporte un franc succès populaire – à l’occasion des poursuites, soixante mille exemplaires sont saisis par la police, ce qui donne une idée des tirages, autrement importants...
Les circonstances sont probablement inédites dans les annales de l’histoire de la littérature, du moins concernant des auteurs et des œuvres de cette importance.
Qui sont, en 1857, ces pauvres auteurs victimes des foudres d’un très scrupuleux gardien des bonnes mœurs, de notoriété bien inégale ? Flaubert et Baudelaire viennent de publier ces chefs-d’œuvre, appelés à rejoindre le pinacle des productions humaines. S’ils ont tous deux, déjà, une conscience plus ou moins aiguë de leur génie, le public ne les connaît pas.
Avec Madame Bovary, Gustave Flaubert publie son premier roman. Baudelaire, quant à lui, ne s’est jusque-là guère illustré qu’au sein des petits cénacles littéraires qu’il fréquente à Paris, lorsque paraît le recueil de poèmes Les Fleurs du mal.
Eugène Sue, enfin, vient d’achever les deux derniers tomes de son œuvre monumentale, Les Mystères du Peuple, sous-titré Histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges. À l’inverse des deux autres, l’entreprise, commencée neuf ans plus tôt et publiée en feuilleton, est largement reconnue et remporte un franc succès populaire – à l’occasion des poursuites, soixante mille exemplaires sont saisis par la police, ce qui donne une idée des tirages, autrement importants...
Editeur
LGDJ
Année
2017
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°1
Pages
pp. 81-96
ISBN
978 2 275 05605 0
Mot-clé
Droit et littérature
Histoire de la littérature
Procès criminel - Procès pénal
Madame Bovary
Gustave Flaubert
Histoire de la littérature
Procès criminel - Procès pénal
Madame Bovary
Gustave Flaubert
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2017-1-page-81.htm