Le Digeste lu par l'humaniste Lorenzo Valla : un patrimoine européen?
Item
Titre
Le Digeste lu par l'humaniste Lorenzo Valla : un patrimoine européen?
Auteur
MENIEL, Bruno
Résumé
L’exercice consistant à mettre en relation le droit, la littérature et la notion d’Europe à la Renaissance achoppe d’emblée sur une difficulté : ni la littérature, en tant qu’activité d’écriture qui s’assigne une fin esthétique, ni l’Europe, en tant qu’espace culturel fondé sur une histoire, des représentations et des valeurs communes, n’existent alors réellement. Néanmoins apparaît au xve siècle un penseur singulier, Lorenzo Valla (1407-1457), qui s’engage sur le chemin d’une approche « littéraire » des textes juridiques et d’une définition de l’identité européenne. Cet auteur retient l’attention par la profondeur de sa réflexion sur la langue latine et par la façon originale dont il aborde le Digeste, ce recueil d’« opinions » (sententiae) des jurisconsultes romains. Il expose ses idées en particulier dans les Elegantiae, divulguées sans son aveu en 1441, révisées en 1443-1444, publiées officiellement en 1449 et imprimées pour la première fois en 1471, et dans le Discours pour l’inauguration de l’année universitaire 1455-1456.
Le lecteur d’aujourd’hui est quelque peu déconcerté lorsqu’il lit que Gargantua donne à son fils Pantagruel, parti faire ses études à Paris, ce conseil : « Du droit civil, je veulx que tu saiche par cueur les beaulx textes et me les confere aveques philosophie », que Pantagruel lui-même affirme qu’« au monde n’y a livres tant beaulx, tant aornés, tant elegans, comme sont les textes des Pandectes », précisant ensuite que les lois romaines « sont redigées en latin, le plus elegant et aorné qui soit en toute la langue Latine »...
Le lecteur d’aujourd’hui est quelque peu déconcerté lorsqu’il lit que Gargantua donne à son fils Pantagruel, parti faire ses études à Paris, ce conseil : « Du droit civil, je veulx que tu saiche par cueur les beaulx textes et me les confere aveques philosophie », que Pantagruel lui-même affirme qu’« au monde n’y a livres tant beaulx, tant aornés, tant elegans, comme sont les textes des Pandectes », précisant ensuite que les lois romaines « sont redigées en latin, le plus elegant et aorné qui soit en toute la langue Latine »...
Année
2020
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°4
Pages
pp. 47-57
ISBN
978 2 275 07471 9
Mot-clé
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2020-1.htm