L'idée d'Europe dans la poésie de Paul Morand, "poète du Quai d'Orsay"
Item
Titre
L'idée d'Europe dans la poésie de Paul Morand, "poète du Quai d'Orsay"
Auteur
CHABRONNIER, Guy
Résumé
Au moment de la déclaration de guerre, en août 1914, Paul Morand, qui occupe son premier poste diplomatique à Londres, est attaché auprès de l’ambassadeur Paul Cambon. Son goût pour la poésie moderniste, les ballets russes, Le Sacre du printemps, les débuts du Jazz, lui vaut le surnom d’« attaché cubiste » :
« Aux fenêtres de ma chambre, situées au troisième étage et donnant sur Knightsbridge, j’avais fait poser, en 1914, sous l’influence des Ballets russes, des rideaux orangés du ton le plus cru, qui détonnaient sur la façade sale, dans la grisaille de Londres, et qui faisaient le désespoir de l’ambassadeur, lequel, avec la courtoisie des anciens diplomates, ne me blâmait pas directement, mais se contentait de m’appeler par allusion : « son attaché cubiste ». »
Le qualificatif donné par Paul Cambon prédestine Morand à une carrière d’écrivain diplomate, dans une tradition bien française, qu’il a menée pour le meilleur et pour le pire. De fait, son œuvre, c’est-à-dire sa poésie, ses nouvelles, ses romans, ses chroniques, ses journaux et sa correspondance, s’est nourrie des grands problèmes géopolitiques du xxe siècle. Après un passage au fort de Rosny-sur-Seine en 1914, il est versé dans le service auxiliaire. Il est ensuite affecté en 1916 au Ministère des Affaires étrangères en qualité d’attaché de Cabinet, auprès de Philippe Berthelot. De cette expérience naîtra le Journal d’un attaché d’ambassade 1916-1917, précieux témoignage sur les coulisses de la IIIe République en guerre…
« Aux fenêtres de ma chambre, situées au troisième étage et donnant sur Knightsbridge, j’avais fait poser, en 1914, sous l’influence des Ballets russes, des rideaux orangés du ton le plus cru, qui détonnaient sur la façade sale, dans la grisaille de Londres, et qui faisaient le désespoir de l’ambassadeur, lequel, avec la courtoisie des anciens diplomates, ne me blâmait pas directement, mais se contentait de m’appeler par allusion : « son attaché cubiste ». »
Le qualificatif donné par Paul Cambon prédestine Morand à une carrière d’écrivain diplomate, dans une tradition bien française, qu’il a menée pour le meilleur et pour le pire. De fait, son œuvre, c’est-à-dire sa poésie, ses nouvelles, ses romans, ses chroniques, ses journaux et sa correspondance, s’est nourrie des grands problèmes géopolitiques du xxe siècle. Après un passage au fort de Rosny-sur-Seine en 1914, il est versé dans le service auxiliaire. Il est ensuite affecté en 1916 au Ministère des Affaires étrangères en qualité d’attaché de Cabinet, auprès de Philippe Berthelot. De cette expérience naîtra le Journal d’un attaché d’ambassade 1916-1917, précieux témoignage sur les coulisses de la IIIe République en guerre…
Année
2020
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°4
Pages
pp. 31-45
ISBN
978 2 275 07471 9
Mot-clé
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature-2020-1.htm