Eloquence, réthorique et argumentation judiciaire des magistrats du parquet. Un genre controversé parmi les littéraires du XIXe siècle
Item
Titre
Eloquence, réthorique et argumentation judiciaire des magistrats du parquet. Un genre controversé parmi les littéraires du XIXe siècle
Auteur
YAZICI-DEBACKER, Marie-Hélène
Résumé
À l’image de l’accusateur public, auteur et procureur dirigent leur plume et leur temps de parole pour incarner la société, en devenir les représentants. L’écrivain imite, reproduit, représente et modélise le discours du quotidien, alors que le second requiert l’application de la loi devant les tribunaux en vue de sauvegarder les intérêts généraux.
Tous deux entendent se placer au service d’une justice – qualifiée par certains de « mythe exemplaire » – qu’ils conçoivent différemment. L’écrivain littéraire milite pour un idéal de justice, tandis que le procureur prête son concours à la justice institutionnelle. L’un pense, l’autre vit le bien juger. Ils s’expriment tous deux par la maîtrise du verbe, le sens et le choix de mots qui résonnent en chacun de ceux qui les lisent ou les écoutent. Ils puisent leur inspiration dans la littérature et le droit.
Le plus souvent, les magistrats du parquet s’expriment oralement. C’est le cas lorsque, dans un prétoire, ils prennent des réquisitions à l’encontre du prévenu ou de l’accusé, voire lorsqu’ils communiquent sur un sujet de leur choix devant leurs pairs à chaque rentrée judiciaire lors des audiences solennelles. Il arrive cependant – surtout au xixe siècle – que leurs paroles soient retranscrites sur papier, puis publiées dans des revues, journaux (pour les réquisitions) ou dans des ouvrages s’agissant des discours prononcés en audience solennelle. C’est à travers ces écrits que les lecteurs sont en mesure de découvrir la force de persuasion dont font preuve les magistrats au cours de leurs fonctions…
Tous deux entendent se placer au service d’une justice – qualifiée par certains de « mythe exemplaire » – qu’ils conçoivent différemment. L’écrivain littéraire milite pour un idéal de justice, tandis que le procureur prête son concours à la justice institutionnelle. L’un pense, l’autre vit le bien juger. Ils s’expriment tous deux par la maîtrise du verbe, le sens et le choix de mots qui résonnent en chacun de ceux qui les lisent ou les écoutent. Ils puisent leur inspiration dans la littérature et le droit.
Le plus souvent, les magistrats du parquet s’expriment oralement. C’est le cas lorsque, dans un prétoire, ils prennent des réquisitions à l’encontre du prévenu ou de l’accusé, voire lorsqu’ils communiquent sur un sujet de leur choix devant leurs pairs à chaque rentrée judiciaire lors des audiences solennelles. Il arrive cependant – surtout au xixe siècle – que leurs paroles soient retranscrites sur papier, puis publiées dans des revues, journaux (pour les réquisitions) ou dans des ouvrages s’agissant des discours prononcés en audience solennelle. C’est à travers ces écrits que les lecteurs sont en mesure de découvrir la force de persuasion dont font preuve les magistrats au cours de leurs fonctions…
Editeur
Lextenso
Année
2019
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Titre court
Eloquence, rhéthorique et argumentation judiciaire des magistrats du parquet
Numéro
n°3
Pages
pp. 223-233
ISBN
978 2 275 06543 4
URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature.htm#