Monsieur Vinteuil dans "À la recherche du temps perdu" : rebelle à la rébellion et à la médiatisation.
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Titre
Monsieur Vinteuil dans "À la recherche du temps perdu" : rebelle à la rébellion et à la médiatisation.
Résumé de l'article :
Le rebelle comme figure prométhéenne du refus de l’humiliation et porte-drapeau de la révolte est « une figure très représentative des pays issus de la romanité, socle fondateur de cultures qui peu à peu forgeront leur identité propre ». La figure de Prométhée, associée depuis le romantisme à celle de l’artiste, a donc peu à peu constitué un ethos artistique à partir de la contestation d’un ordre, social, économique, culturel, du refus d’obéissance ou de soumission et de la volonté affichée de transgression.
Marcel Proust, qui cherche depuis l’abandon, en 1899, de son roman d’apprentissage Jean Santeuil, à inventer le roman moderne et à se détacher des formules et des clichés du xixe siècle, dont celle justement de l’artiste-Prométhée, se trouve confronté à la création d’un personnage de compositeur. Comment ne pas écrire un nouveau bildungsroman, un roman de formation de l’artiste comme il y en a eu tant avant lui ? Comment éviter le « roman-fleuve » du musicien, dont Romain Rolland vient de donner un exemple magistral avec son Jean-Christophe, qui paraît de 1904 à 1912 aux Cahiers de la Quinzaine, auxquels Proust est abonné depuis 1908 ? Après son roman inachevé, débuté en 1895, où les conventions discursives de ce type de textes ne sont pas transgressées, Proust cherche une solution plus subversive qui bouscule ce que Hans Robert Jauss appelle « l’horizon d’attente générique » du roman d’apprentissage de l’artiste en proposant une figure rebelle à la mythographie de l’artiste...
Résumé de l'article :
Le rebelle comme figure prométhéenne du refus de l’humiliation et porte-drapeau de la révolte est « une figure très représentative des pays issus de la romanité, socle fondateur de cultures qui peu à peu forgeront leur identité propre ». La figure de Prométhée, associée depuis le romantisme à celle de l’artiste, a donc peu à peu constitué un ethos artistique à partir de la contestation d’un ordre, social, économique, culturel, du refus d’obéissance ou de soumission et de la volonté affichée de transgression.
Marcel Proust, qui cherche depuis l’abandon, en 1899, de son roman d’apprentissage Jean Santeuil, à inventer le roman moderne et à se détacher des formules et des clichés du xixe siècle, dont celle justement de l’artiste-Prométhée, se trouve confronté à la création d’un personnage de compositeur. Comment ne pas écrire un nouveau bildungsroman, un roman de formation de l’artiste comme il y en a eu tant avant lui ? Comment éviter le « roman-fleuve » du musicien, dont Romain Rolland vient de donner un exemple magistral avec son Jean-Christophe, qui paraît de 1904 à 1912 aux Cahiers de la Quinzaine, auxquels Proust est abonné depuis 1908 ? Après son roman inachevé, débuté en 1895, où les conventions discursives de ce type de textes ne sont pas transgressées, Proust cherche une solution plus subversive qui bouscule ce que Hans Robert Jauss appelle « l’horizon d’attente générique » du roman d’apprentissage de l’artiste en proposant une figure rebelle à la mythographie de l’artiste...
Auteur
LEBLANC, Cécile
Editeur
Lextenso
Année
2019
Type
Article
Lieu
Paris
Titre du périodique
Numéro
n°3
Pages
pp. 85-95
ISBN
978 2 275 06543 4
Mot-clé
Rébellions
Littérature française
Monsieur Vinteuil
A la recherche du temps perdu
Marcel Proust
Droit et littérature
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URL
https://www.cairn.info/revue-droit-et-litterature.htm#