La prédication silencieuse. Recherche sur la signification de la censure en France depuis la fondation du droit moderne (XIIIe-XXe siècle). [Thèse].
Item
Titre
La prédication silencieuse. Recherche sur la signification de la censure en France depuis la fondation du droit moderne (XIIIe-XXe siècle). [Thèse].
Thèse de doctorat, Droit, Dijon, 1992. [Dactylographiée].
Résumé de la thèse :
La censure, depuis la Révolution française, est l'objet d'une totale disqualification, figure emblématique d'un pouvoir arbitraire et tout-puissant intervenant préalablement à la transmission des différents moyens d'expression de la pensée. Cette intervention préalable du pouvoir, qui dans l'analyse juridique libérale caractérise la censure et la distingue d'autre formes d'interdits, constitue l'interrogation fondamentale et structurante de cette recherche : car c'est le préalable de la pensée elle-même que la censure veut ainsi mettre en scène, tout ce qui détermine le processus de création, tout ce qui était déjà là avant même d'avoir commencé à penser, et qui fait qu'aucune liberté de l'esprit ne peut être invoque par quiconque. Ce discours préalable et déterminant, le mot censure lui-même en donne la clé, comme par exemple dans l'expression "nul n'est censé ignorer la loi" : il s'agit en effet de ce que le sujet de droit est réputé être et connaitre, c'est-à-dire de sa réputation, ce discours préalable dont il est l'objet et auquel il est assujetti. Les différentes formes de la censure sont alors définies à partir des époques charnières de son évolution : le droit canon et la censure comme système pénal ; l'imprimerie et la récupération par l'état du pouvoir de censure ; la révolution et les différentes modalités du discours libéral.
Thèse de doctorat, Droit, Dijon, 1992. [Dactylographiée].
Résumé de la thèse :
La censure, depuis la Révolution française, est l'objet d'une totale disqualification, figure emblématique d'un pouvoir arbitraire et tout-puissant intervenant préalablement à la transmission des différents moyens d'expression de la pensée. Cette intervention préalable du pouvoir, qui dans l'analyse juridique libérale caractérise la censure et la distingue d'autre formes d'interdits, constitue l'interrogation fondamentale et structurante de cette recherche : car c'est le préalable de la pensée elle-même que la censure veut ainsi mettre en scène, tout ce qui détermine le processus de création, tout ce qui était déjà là avant même d'avoir commencé à penser, et qui fait qu'aucune liberté de l'esprit ne peut être invoque par quiconque. Ce discours préalable et déterminant, le mot censure lui-même en donne la clé, comme par exemple dans l'expression "nul n'est censé ignorer la loi" : il s'agit en effet de ce que le sujet de droit est réputé être et connaitre, c'est-à-dire de sa réputation, ce discours préalable dont il est l'objet et auquel il est assujetti. Les différentes formes de la censure sont alors définies à partir des époques charnières de son évolution : le droit canon et la censure comme système pénal ; l'imprimerie et la récupération par l'état du pouvoir de censure ; la révolution et les différentes modalités du discours libéral.
Auteur
DURY, Maxime
Année
1992
Type
Thèse
Pages
457 p.
Mot-clé
Censure
XIIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIXe, XXe
XIIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIXe, XXe