Dans la forêt Saint-Simonienne.
Item
Titre
Dans la forêt Saint-Simonienne.
Edition
[Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1675-1755)].
Auteur
COIRAULT, Yves
Résumé
Quatrième de couverture :
« Afin de se faire tout, ou presque tout, à Saint-Simon, il n'est pas indispensable d'être trappiste. Et l'on peut être son critique sans être vraiment des siens. Cependant, c'est probablement par vocation plutôt que par astreinte de mon métier de chercheur, que je suis resté attentif à son œuvre, à son idéologie et à sa pratique, à son art d'historiographe, confondu, semble-t-il, avec une nature de peintre. A son style de vie, ou de survie.
Tout commença un jour de 1947, dans une ancienne principauté dont notre duc et pair eut grand tort de médire. [...] Les lustres et les décennies passèrent. Mon labeur, pour ne pas dire mon aliénation, n'eut point de fin. Mais, sans me méconnaître, j'ose effleurer l'idée, infiniment consolante, que notre duc ne m'est plus tout à fait étranger. Du moins, son aventure s'est-elle inscrite, au fil des ans, en mon imaginaire, et me suis-je moi-même promu au nombre des « domestiques » et familiers de l'ogre et de ses monstres, de ses sirènes et de ses coquecigrues. L'âge aidant, sa pensée m'apparut comme n'étant plus absolument d'un autre monde, et, après de multiples lectures, ce seigneur demeure pour moi, comme pour tant d'autres, un maître de la langue, moins irrégulier qu'on ne le dit, un inimitable écrivain, un artiste hors pair.
Loin de moi la témérité de prétendre que, dans les Mémoires, j'aie pu « percer une étoile régulière » et en aménager les beautés. La forêt saint-simonienne gardera toujours son impressionnant mystère de cathédrale comme la majesté effrayante de ses ombres. Mais, à défaut de prise, ayant connu les joies autant que les inquiétudes de la chasse, je n'ai lieu de regretter nul sacrifice, et demeure tout prêt à bénir, comme le Félix cornélien, l'« heureuse aventure » de mon esprit et de mon âme, et à remercier du fond du cour un hôte qui ne m'avait pas très explicitement invité. »
« Afin de se faire tout, ou presque tout, à Saint-Simon, il n'est pas indispensable d'être trappiste. Et l'on peut être son critique sans être vraiment des siens. Cependant, c'est probablement par vocation plutôt que par astreinte de mon métier de chercheur, que je suis resté attentif à son œuvre, à son idéologie et à sa pratique, à son art d'historiographe, confondu, semble-t-il, avec une nature de peintre. A son style de vie, ou de survie.
Tout commença un jour de 1947, dans une ancienne principauté dont notre duc et pair eut grand tort de médire. [...] Les lustres et les décennies passèrent. Mon labeur, pour ne pas dire mon aliénation, n'eut point de fin. Mais, sans me méconnaître, j'ose effleurer l'idée, infiniment consolante, que notre duc ne m'est plus tout à fait étranger. Du moins, son aventure s'est-elle inscrite, au fil des ans, en mon imaginaire, et me suis-je moi-même promu au nombre des « domestiques » et familiers de l'ogre et de ses monstres, de ses sirènes et de ses coquecigrues. L'âge aidant, sa pensée m'apparut comme n'étant plus absolument d'un autre monde, et, après de multiples lectures, ce seigneur demeure pour moi, comme pour tant d'autres, un maître de la langue, moins irrégulier qu'on ne le dit, un inimitable écrivain, un artiste hors pair.
Loin de moi la témérité de prétendre que, dans les Mémoires, j'aie pu « percer une étoile régulière » et en aménager les beautés. La forêt saint-simonienne gardera toujours son impressionnant mystère de cathédrale comme la majesté effrayante de ses ombres. Mais, à défaut de prise, ayant connu les joies autant que les inquiétudes de la chasse, je n'ai lieu de regretter nul sacrifice, et demeure tout prêt à bénir, comme le Félix cornélien, l'« heureuse aventure » de mon esprit et de mon âme, et à remercier du fond du cour un hôte qui ne m'avait pas très explicitement invité. »
Editeur
PAris, Universitas
Année
1992
Type
Monographie
Pages
264 p.
Mot-clé
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon
Biographies
Journaux - Mémoires
XVIIe, XVIIIe
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